18/05/2012
Martinique

Ginger Environnement & Infrastructures assure la caractérisation des mangroves de toute l'île

La Directive Cadre européenne sur l'Eau impose la protection et la
restauration des masses d’eau de transition au plus tard en 2015. La
DEAL Martinique a retenu le groupement composé de Ginger Environnement
& Infrastructures et Impact Mer pour caractériser l'état des
mangroves de Martinique des points de vue biologique et aquatique.

Département pilote, la Martinique est le premier département d’Outremer à
mettre en place une étude d’acquisition de données spécifiques et de
détermination d’outils écologiques pour l’évaluation des mangroves,
écosystèmes remarquables des milieux tropicaux. L’étude permettra une
meilleure connaissance de ces écosystèmes et la conception d’indices de
bio-évaluation de la qualité écologique des masses d’eau de transition
reposant sur quatre campagnes d’observations, de prélèvements et
d’analyses biologiques et physico-chimiques. Ces campagnes seront
réparties sur deux ans entre saison sèche et saison humide, de façon à
observer l’influence des paramètres climatiques. Cette étude repose sur
huit sites de mangroves choisis autour de la Martinique (baies de
Fort-de-France, du Marin et façade Atlantique) permettant ainsi
d’intégrer différentes conditions hydrodynamiques et divers impacts et
apports polluants.

Un suivi aussi important en terme de déploiement géographique sur un
territoire insulaire, et aussi long dans le temps, est précurseur dans
les petites Antilles. Il permet d’appréhender toutes les facettes d’un
suivi en milieu peu connu et cependant décrit comme l’un des plus
productifs de la planète en termes de biomasse forestière et de
potentiel halieutique (site de frayère, de nurserie et de nourricerie
pour de nombreux poissons). La conception des bio-indicateurs sera
fonction des observations in situ, des résultats d’analyses biologiques
et physico-chimiques et des pressions recensées dans les zones
d’influence des mangroves. Cette phase est réalisée en concertation avec
des experts français (CNRS-IMBE) et étrangers (Museo Marino de
Margarita et Université de Caracas, Venezuela) réunis sous l’égide du
groupement Ginger-Impact Mer. La bio-indication sera basée sur l’analyse
des épibiontes de racines et principalement sur la population de
spongiaires. La réalisation d’un atlas des spongiaires de mangroves de
Martinique est donc nécessaire pour répondre à la problématique. Il
regroupe déjà une quarantaine d’espèces dont probablement une nouvelle
espèce. Cet inventaire, une première pour les petites Antilles, fera
l’objet de publications scientifiques. Il devra être complété au fur et à
mesure des découvertes dans les mangroves martiniquaises. Un tel atlas
est reproductible dans les îles des Antilles ou tout autre milieu
tropical pourvu de mangroves et disposant d’une frange littorale
aquatique relativement claire.

Ginger Environnement & Infrastructures